C'est officiel. Depuis le 1er janvier, nous sommes 65,35 millions d'habitants en France. Soit un gain de 349 000 personnes par rapport au 1er janvier 2011, et 10 millions supplémentaires depuis 1981. En pourcentage, la hausse moyenne est de 0,5 par an contre 0,3 dans l'Europe des Vingt-Sept. Autant dire que le pays connaît une envolée «régulière et élevée», à en croire l'Insee qui rendait public, hier, le produit de ses travaux.
Classes. A l'origine de cette hausse de la démographie du deuxième pays européen le plus peuplé derrière l'Allemagne, trois causes principales. D'abord, les générations en âge d'avoir des enfants sont nombreuses, car leurs parents appartenaient aux classes bien fournies de l'après-guerre, nées entre 1946 et 1974. C'est ainsi que, mécaniquement, le nombre des nouveau-nés continue d'augmenter. Total : 5 millions de naissances supplémentaires en trente ans, directement dues à l'histoire démographique du pays, marquée par ce baby-boom, «remarquable par son ampleur et sa durée», souligne l'Insee.
Ensuite, l’espérance de vie s’est allongée. En trente ans, les femmes ont gagné 6,5 ans pour atteindre 84,5 ans tandis que les hommes ont gagné 8 années et peuvent espérer vivre 78,2 ans. Et hop, encore 3 millions de Français supplémentaires depuis 1981.
Enfin, cette hausse de la population sur les trois dernières décennies s’explique aussi par un solde migratoire positif, bien que moins important que dans la