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Libération

Lessives : une Australienne résiste au lavage de cerveau

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publié le 19 janvier 2012 à 0h00

Dans notre série «mort à l’hygiène, ça rend malade», voilà un master de philosophie pour le moins singulier, qui nous vient d’Australie. De Melbourne exactement, où Tullia Jack, étudiante tout à fait foutraque, a décidé de plancher sur une étude affirmant qu’il est inutile de laver ses vêtements trop fréquemment. Et si laver ses habits n’était qu’une habitude culturelle totalement dépourvue de sens, au fond ? La jeune femme a recruté via les réseaux sociaux (Facebook en l’occurrence) une trentaine de volontaires mâles et femelles âgés de 18 à 56 ans pour porter le même jean cinq jours par semaine pendant trois mois (non, on ne sait pas ce qu’ils portent les deux autres jours), sans jamais les passer en machine.

Tullia Jack voulait savoir comment «ils se sentent» et comment «ils sentent». Régulièrement interviewés, les témoins livraient leurs impressions : au bout de trois à six semaines, la moitié du groupe a déclaré ne plus vouloir porter le jean, mais après avoir surmonté cette étape, 15 des volontaires interrogés ne voulaient plus quitter leur jean fétiche. D'après Tullia Jack, le mélange des taches (thon, avocat, huile de moteur ou bien encore chocolat, et je t'en passe) donne une «palette de senteurs» allant de «la coquille d'œuf au caramel».«Les jeans ne sentent pas le challenge social, la compétition. Au contraire, ils sentent tout simplement l'odeur des gens», explique l'étudiante. De cette expérience, elle tire aussi les e