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Libération

Paris, doigts devant !

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La capitale teste quarante prototypes de mobiliers citadins numériques.
publié le 26 mars 2012 à 0h00

«Je suis verte, je ne peux pas tweeter, je ne suis pas équipée», maugrée une jeune femme, rue de Rivoli, devant un Totem Digital Decaux. Soit un outil numérique où défile l'actualité du tweet Paris, dont on peut être follower.

Ce nouveau mobilier urbain intelligent fait partie des 40 prototypes qui sont mis en place progressivement dans la capitale par la mairie de Paris et Paris Région Lab. Pendant six mois, voire un an, ces décodeurs urbains seront ainsi testés par les Parisiens, du bout des doigts. On peut déjà expérimenter à Bastille l’Abribus interface Decaux. Conçu par le designer Patrick Jouin, agréablement traversant et transparent, il est équipé d’un smartphone géant qui permet de découvrir le IVe arrondissement. Square du Temple, «nAutreville», un panneau tactile créé à l’ENSCI (Ecole nationale supérieure de création industrielle) par la designer Maria Laura Méndez Martén est connecté à des infos géolocalisées.

Cette apparition de services urbains interactifs résulte d’un appel à projets où entreprises, designers, ingénieurs, start up ont été retenus, sans critères esthétiques, juste pour leurs innovations, et en payant leurs créations. II y a déjà du déchet : à Bastille, le Vélobox si encombrant, la Pelle interactive si vilaine… Reste à découvrir l’Escale numérique de Mathieu Lehanneur, au Rond-Point des Champs-Elysées. Puis poursuivre le jeu de piste pour localiser Mobilot, Mobo, U-Farm…

Contradiction évidente de quelques projets : leur lourdeur alors qu’il