Voilà, c'est vendredi 13. On vous avait prévenu, le vendredi 13 sème la tempête et le malheur. En l'occurrence, la nouvelle est tombée là, avant-hier, un mercredi 11 avril (un autre chiffre magico mystique, voir le Libé du 11/11/11, en attendant le 12/12/12). Une nouvelle bien triste et sans appel : le Salon de la mort n'aura pas lieu cette année 2012, en avril, comme prévu. Ainsi ont parlé et communiqué sur leur site les organisateurs de ce symposium du tombeau : décision a été prise de reporter le second salon, «décision responsable et raisonnable» eu égard à la situation dans le monde.
Oui, euh, les gens continuent de mourir ou bien ? On aurait raté quelque chose ? C’est la crise mondiale, l’économie qui vacille, la situation en Europe, la tension sociale autour des élections et d'autres choses plus tristes que la Mort elle-même, si l’on écoute les organisateurs – qui ont eu raison de ce salon aux 114 exposants l’an dernier, dont un très remarqué fabricant de cercueils en cartons avec dessins peints dessus et customisés au bon vouloir du client : des fleurs, Johnny, ta mère, ce qu’on veut, de l’écologie mortuaire culturelle, quoi. Mais on s’égare.
2012, l'année qui craint
Cette année, donc, pas de débats psychologiques, philosophiques, spirituels et matériels autour de la mort. Pas de professionnels des métiers liés à la mort, associations, organismes officiels e