Lorsqu'on tape le nom d'émeline Calvez dans Google, on trouve plus de résultats pour «danseuse» que pour «vigneronne». Ce qui est normal, vu qu'avant de venir au vin, Émeline a été danseuse professionnelle plus de dix ans, jusqu'à ce qu'une blessure à l'épaule l'oblige à s'arrêter et à repenser sa carrière. «J'étais une sportive atypique car bonne vivante. Je n'arrivais pas à être totalement ascète, c'est probablement l'une des raisons pour lesquelles je me suis blessée», explique-t-elle. À 31 ans, elle décide de suivre sa pente épicurienne et de se consacrer au vin, qui lui fait de l'œil depuis le jour où, adolescente, elle a goûté un saint-amour au goût impérissable.
En 2007, elle intègre l'université de Suze-la-Rousse pour devenir sommelière, puis rejoint le caviste Frédéric Conne dans sa boutique de la rue Bréa à Paris, La Quincave, Deux ans plus tard, émeline a de nouveau la bougeotte. Armée d'un solide carnet d'adresses, elle entame un tour de France viticole dans sa vieille Peugeot 205, fait les vendanges et se frotte à la vinification. On lui prédit qu'elle deviendra vigneronne mais elle n'y croit pas : c'est un métier «au-dessus de ses forces, trop périlleux et stressant, toujours soumis aux aléas climatiques». Émeline songe plutôt à ouvrir un bar à vins à Paris.
Le principe de modération Sauf que sa rencontre avec Sébastien Bobinet, vigneron en Anjou, bouscule ses projets. Sur un autre coup de tête (et de cœur), elle abandonne l'idé