Du temps. Du temps pour écouter. Du temps pour bien faire loin des cris d'hystérie, telle la récente déclaration du maire (UMP) de Sète sur les… «gays femelles». Hier, le calendrier de la grande réforme «mariage et adoption pour tous» a suspendu son vol. Prévu pour début décembre, le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels ne sera finalement débattu à l'Assemblée que dans la deuxième quinzaine du mois de janvier, a annoncé Jean-Jacques Urvoas, le président de la commission des lois. Un report que Matignon se disait hier «disposé» à accepter. D'autant que la présentation du projet en Conseil des ministres, annoncée pour le 31 octobre, pourrait, elle aussi, être repoussée d'une semaine.
Espoir. «Je ne veux pas bâcler le texte, il nécessite que le rapporteur bénéficie de temps, justifiait hier Jean-Jacques Urvoas à Libération. Les demandes des associations, des experts, des universitaires affluent. Bref, les trois semaines que nous "donnait" le gouvernement étaient nettement insuffisantes.» Et le député du Finistère d'envisager des auditions publiques sur le dossier à un rythme régulier, par exemple tous les jeudis après-midi.
«Ce n'est pas un report, tout juste un décalage, rassurait hier Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT. Il ne s'agit pas d'un sujet mineur. On savait que ce serait long. Et je me réjouis de ces auditions qui permettront, je l'espère, d'entendre