Et vlan passe-moi l’éponge ? Que nenni quand on découvre ce qui suit : les mères de famille en couple accomplissent encore et toujours en moyenne 34 heures de travail domestique par semaine, contre 17 pour les hommes. C’est du moins ce qu’a jugé bon de calculer l’Insee pour l’année 2010, se livrant en sus à un bel exercice d’évaluation de ce que représentent en argent toutes ces épanouissantes activités de plumeau-berceau-popotte, sans oublier le ravitaillement, le jardinage et le bricolage. Là, on s’accroche un peu. Selon les statisticiens, plus de trois heures par jour sont consacrées à ces nobles tâches. Ce qui nous donne, rapporté à la population en âge de passer la serpillière, 60 milliards d’heures (soit 1,6 fois le temps de travail rémunéré moyen). Eh bien si ces «services» étaient «achetés» au taux horaire du Smic, sous la forme d’heures de ménage par exemple, cela représenterait une «production de richesse» de 635 milliards d’euros. Soit 33% du PIB ! Sachant que les femmes assurent 64% de ces heures, cela pourrait (devrait) donner une furieuse envie à certaines de crier : «Par ici la monnaie !»
Mais on se calme. Le ministère des Droits des femmes veille, comme en témoigne cette réaction hier de la ministre Najat Vallaud-Belkacem : «Ces chiffres manifestent la persistance des inégalités entre femmes et hommes. En vingt-cinq ans, le temps de travail domestique des hommes n'a augmenté que de six minutes !» a-t-elle dit avant de rappeler la volonté du gouverneme