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Du plan en damier au «monospace»

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Ouvrages. De l’hébergement à la guérison, la conception des établissements a évolué selon les objectifs propres à chaque époque.
publié le 5 décembre 2012 à 20h46

«Si pour chaque époque traversée, l'architecture hospitalière offre une image différente, ce n'est pas tant aux architectes et à leur créativité qu'elle le doit, c'est plutôt aux évolutions de la société et du rapport que l'hôpital entretient avec cette dernière», écrit Pascale Blin, journaliste spécialisée en architecture, dans un ouvrage consacré à l'agence Brunet Saunier Architecture : Monospace et Simplexity (éd. Birkhauser). Et de rappeler que les hospices médiévaux en nef étaient avant tout construits pour les indigents. Sous Henri IV et Louis XV, les premiers hôpitaux avaient des plans en damier. Le XIXe siècle voit l'essor d'une organisation plus rationnelle, en peigne. Les maladies infectieuses suscitent les pavillons isolés. Ces édifices relevaient davantage de l'hébergement des malades, pour les accompagner jusqu'à la mort.

Ce n'est qu'au XXe siècle que les équipements techniques disputent réellement l'espace à l'hébergement, avec l'ambition de mener le patient à la guérison. Dans les années 70, surgit un plateau technique en socle et une tour, unité d'hébergement. Un héritage historique que l'équipe spécialisée BSA a intégré. Initiés à l'univers médical avec le centre de rééducation pour enfants de Palavas-les-Flots, puis avec l'hôpital de Cannes «plus Riviera», c'est à Douai (livré en 2011) qu'ils mettent au point le «monospace». BSA a aussi conçu les centres hospitaliers de Chalon-sur-Saône, Toulon, Genève pour 2015, Bruxe