C’est le grand bonneteau derrière les fourneaux marseillais. Depuis quelques mois, les chefs débarquent ou changent de crémerie, se renouvellent. De façon très subjective on peut citer la très bonne Table Cinq qui a déménagé (8, avenue des Chartreux désormais). Le retour de la Brave Margot, estaminet relancé derrière la mairie centrale par l’ancien sommelier poétique du Moment. Dans un tout autre genre (et de tous autres prix), Gérald Passédat, du Petit Nice, prend le restauration du Mucem en juin. Le Bordelais Michel Portos, lui, a ouvert Le Malthazar (les produits et la qualité sont là, le service arrivera bientôt).
Mais les deux vraies têtes d’affiche de 2013 sont deux chefs qui ont quitté leurs établissements en 2012 pour se lancer à l’aventure avec de grands hôtels, en partenariat pour l’un, comme salarié pour l’autre. Christian Ernst a fermé en 2012 son Moment, mal situé, pour prendre d’autres risques. L’affaire reste secrète à Marseille mais, selon nos informations, il s’apprête à investir pour prendre la gestion d’une grande brasserie adossée à un hôtel dans l’îlot des Feuillants, sur la Canebière. Un projet qui doit participer à la requalification de l’artère (en tentant de ne pas rejeter tout ce qu’elle a de populaire, d’inattendu, merci).
L'autre chef attendu est Lionel Lévy, sympathique et solidaire, qui soude une génération, vante souvent ses collègues, aide ceux qui démarrent. Il a laissé à son second et sa sommelière sa Table au Sud pour prendre les fourneaux de