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Libération

Les bios jours du saint-bris (épisode 3)

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publié le 14 mars 2013 à 20h36

On en était là : ayant bu un très joli saint-bris, blanc bourguignon à la belle minéralité, j'avais contacté l'auteur, Jean-Hugues Goisot, pour qu'il m'explique un peu son vin. Il avait commencé par me raconter longuement son grand-père, comment il «ressentait» sa vigne pour la comprendre et réagir, avant que la chimie ne mette de la distance entre les vignerons et la terre. Jean-Hugues Goisot était passé en bio en 1996, puis lors d'une dégustation en 2002 des regards extérieurs avaient désigné cette étape comme un virage important pour le vin (Libé des 1er et 8 mars). Quelque temps après, Jean-Hugues Goisot rend visite à Marc et Pierrette Guillemot-Michel, vignerons du Mâconnais aux blancs purs, complexes et réjouissants, travaillés en biodynamie. Les Goisot avaient discuté en famille de cette approche globale, qui considère la plante dans son environnement, au sens large du terme, jusqu'à prendre en compte les cycles et énergies de la Terre et de la Lune. Jean-Hugues Goisot avait assisté à Beaune à une réunion sur le sujet, sans être convaincu. Là, chez les Guillemot-Michel, dit-il, «il se passait dans les vins quelque chose que je n'avais jamais bu jusque-là».

Il revient à Saint-Bris-le-Vineux (Yonne) troublé. Et ils