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Tant qu’il y aura des rhums

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Les rivages de l’alcool . Une minutieuse déambulation dans les stands du Salon du rhum, qui se tenait à Paris la semaine dernière, a permis à notre envoyé spécial de composer pour vous une liste de produits forts et variés.
Au Salon du rhum, samedi 13 avril, à Paris. (Photo Thomas Humery pour Libération)
publié le 18 avril 2013 à 20h26

Il est des dates qui n’ont pas l’heur d’être apprises en cours d’histoire. Celle de 1687, par exemple, qui voit le rhum, en vertu d’un décret de la Royal Navy, faire officiellement partie de la ration quotidienne du marin anglais. Ou celle de 1758, lorsque George Washington, faisant campagne à la Chambre basse de Virginie, sert à la louche à ses électeurs un rhum fameux de la Barbade pour les inciter à bien voter.

Il en est d'autres, des dates, dont on regrette qu'on ne les enseigne pas dans les cours de littérature. Comme celle de 1938, date à laquelle Ernest Hemingway, pour s'encourager dans son roman Pour qui sonne le glas qu'il est venu écrire à La Havane, prend son premier daïquiri au Floridita - une recette immortalisée, un peu plus tard, avec une rincette de jus de pamplemousse, sous le nom affectueux de Papa Doble. Il est, enfin, des chiffres que tout bon étudiant en sup de co devrait retenir : il s'est bu en 2012 plus de 300 millions de bouteilles de rhum, dont quelque 50 millions dans notre cher Hexagone. Considérable, non ? Rhum is heavy business, comme le sont le whisky, la vodka, les spiritueux en général.

Hautement inflammable

Ces rapports étroits du rhum avec l'histoire, les objets littéraires et l'économie, pour ne rien dire du cinéma - on se souvient entre autres du film Rhum Express avec Johnny Depp carburant matin midi et soir avec une eau-de-vie hautement inflammable de Porto Rico -, justifient amplement que l'on s