«Mettez-vous en place ! On va faire un salut !» Bras gauche puis bras droit posés sur le sol, les élèves de la CAMI (Cancer, Arts Martiaux et Information) commencent leur séance de Karaté. Adapté aux personnes atteintes du cancer, ce type de cours existe dans quarante centres en France. Poignet de main ferme, visage souriant, Jean-Marc Descotes, ancien sportif de haut-niveau a co-fondé l'association et gère aujourd'hui : «Généralement, il n'y a pas de cours avec plus seize élèves. Cela permet au professeur de pouvoir accorder l'importance que chaque patient mérite.» Ils sont neuf aujourd'hui à suivre la séance à l'hôpital Saint-Louis comme tous les mercredis après-midi. Après avoir enfilé leurs kimonos, les élèves se rejoignent. Minces et rondouillards, cheveux longs et cheveux courts discutent entre eux avant que la leçon commence. « Il y avait différentes associations mais celle-ci m'a plu parce que j'ai toujours aimé les arts martiaux. Et puis, je trouve que ça nous apporte de la tenue», témoigne Christine. Isabelle fait du karaté pour la première fois, après avoir appris sa maladie récemment: «Je suis une grande randonneuse mais avec le cancer je ne peux plus marcher autant. Je veux continuer à faire du sport mais de manière plus adaptée», confie-t-elle avec détermination.

Tout part d'une idée de Thierry Bouillet, cancérologue et ancien médecin de l'équipe de France de karaté dans laquelle il rencontre Jean-Marc Descotes en 1998. «I