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Egalité, une loi à la barbe des hommes

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La ministre Najat Vallaud-Belkacem présente demain un projet de loi-cadre destiné à rééquilibrer les disparités hommes-femmes, tant dans la sphère privée que publique. Portraits de trois défricheurs déjà convaincus.
Un père promène son enfant dans une poussette à Paris le 10 février 2013. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 1er juillet 2013 à 21h16

Du balai les inégalités ? Le gouvernement a, en tout cas, décidé de prendre de front une réalité crasse. En 2013, la France, pays des droits de l’homme, aligne des chiffres à ressusciter Olympe de Gouges d’entre les mortes : les femmes gagnent toujours 25% de moins que leurs confrères, elles ne sont que 23% dans les conseils d’administration du CAC 40, ne représentent qu’un député sur quatre, un maire sur sept. Mais elles s’enquillent toujours 80% des tâches domestiques. Et elles se font encore cogner : tous les deux jours et demi, une femme meurt sous les coups de son conjoint. Et ?

«Parce que les inégalités sont présentes partout, nous devons agir partout», assène la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui présente demain en Conseil des ministres, un projet de loi épais comme un macho intitulé : «Pour l'égalité entre les femmes et les hommes». Un texte transversal, premier du genre, censé coiffer et compléter un arsenal sectoriel : la loi Roudy de 1983 sur l'égalité professionnelle, la loi de 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, la loi Copé (Jean-François)-Zimmermann (Marie-Jo) de 2011 sur la parité au sein des conseils d'administration…

«Après une génération de droits, tels celui de voter ou d'ouvrir un compte en banque, une deuxième génération sur le droit à disposer de son corps avec la contraception et l'IVG, il s'agit de promouvoir une troisième génération de droits établissant une société de l'égalité», exp