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Libération

PMA, ou procrastination assistée

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publié le 11 septembre 2013 à 21h16

PMA, comme passe à ton voisin ? Comme patate chaude ? Ou comme plus tard, toujours plus tard ? Sur les traces de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui avait déjà préparé le terrain du report vendredi, comme l'a relaté Libération, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé hier que la question de l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples homos (voire aux femmes seules) devait être examinée «dans un cadre serein», jugeant «bien naturel» d'attendre l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Sauf que le-dit comité, qui devait rendre son avis à l'automne, se donne désormais jusqu'au début 2014.

Autant dire que les couples d’homosexuelles ne sont pas près de pouvoir bénéficier en toute légalité de dons de sperme, comme les couples hétéros. Autant dire aussi que, sur la PMA, l’exécutif rame, voire freine des quatre fers, après la virulente fronde des anti-mariage pour tous, qui n’ont toujours pas rangé les baïonnettes. Déjà éjectée de la loi ouvrant aux homos mariage et adoption, à la demande du chef du gouvernement au motif que le véhicule législatif (ou le moment ?) n’était pas le bon, voilà maintenant la fâcheuse question officiellement virée du projet de loi sur la famille. Raison invoquée ? Le projet de loi, qui abordera notamment la question de l’adoptio