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chiffres

Le modèle s’éclate et se recompose

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Selon une enquête de l’Insee, la famille traditionnelle française perd du terrain à la faveur des cellules conjuguant beaux-parents et demi-fratrie.
11% des enfants vivent dans une famille recomposée. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 22 octobre 2013 à 21h46
(mis à jour le 23 octobre 2013 à 11h11)

Bien chers frères lecteurs, recueillons-nous un instant devant cette magnifique famille avec un papa-une maman-deux enfants, une fille et un garçon de préférence et, si possible, une bonne pour finaliser le cliché… Stop. Louée, brandie, ressassée par les anti-mariage pour tous, voilà une nouvelle fois cette belle image écornée par les faits. En l’occurrence par une grande enquête dévoilée hier par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sur ce que l’on appelle les familles recomposées (1).

Un modèle qui conjugue des mots comme «beau-parent», «demi-frère» ou «demi-sœur». Une autre façon de récréer un cocon qui, à en croire l’Insee, empiète de plus en plus sur ce que les démographes n’hésitent plus à appeler les familles traditionnelles.

Hausse. Les chiffres sont là : s'il reste 71% d'enfants (sur les 13,7 millions de mineurs recensés en 2011) qui vivent encore dans une famille avec ses deux parents, ils sont désormais 18% à grandir dans une famille monoparentale et 11% dans une famille recomposée. Au finale, un enfant sur quatre ne vit pas avec ses deux parents. Ce qui est loin d'être quantité négligeable. D'autant plus que, comparé à une précédente enquête conduite en 2006, la part des familles monoparentales et des familles recomposées sont toutes deux en hausse de plus d'un point. Si peu ? En statistique, c'est beaucoup. «Elles sont en augmentation. A première vue, un point cela ne semble pas spectaculaire. Mais,