Monter sur un podium plutôt que de battre le pavé. C'est une façon nouvelle de revendiquer - totalement narcissique, certes, mais qui vaut porte-voix. Samedi, du côté de Châteaudun (Eure-et-Loir), un défilé de femmes «rondes et qui s'assument» compte bien mettre la question des discriminations liées au corps sous le feu des projecteurs. Ce n'est pas le premier défilé de ce genre, on compte déjà l'élection de «Miss ronde». Mais la France étant l'un des pays au monde où la pression sur la minceur est parmi les plus élevées, ce que vient de confirmer une enquête de l'Institut national d'études démographiques (Ined), il n'est sans doute pas superflu de marteler «big is beautiful». Et tenter de ringardiser les sempiternels défilés d'anorexiques.
Pour les organisateurs du concours, l'ambition n'est d'ailleurs pas de faire défiler des poids extrêmement lourds, mais de dérouler demain le tapis rouge «à celles qui font au-delà d'un bon 44», précise Nathy Buffe, présidente de l'association Glam Plus, à l'initiative de l'événement. Ce qui revient à faire la promotion de gabarits de femmes plus proches de la réalité que ceux des magazines sur papier glacé. Mais pas seulement. La taille 44, c'est la limite de la plupart des magasins généralistes, même si quelques enseignes - souvent américaines, comme Gap - proposent d'aller au-delà pour certains de leurs modèles.
Mollet dodu. En France, pour essayer un 46 et plus, il faut po