Une économie d'énergie de 15% et une facture réduite d'autant : l'hiver dernier, la famille Ducocq, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), a fait un bel effort de sobriété énergétique. «On partait de loin», nuance Erwan Ducocq, ingénieur consultant. Leur maison, une belle ferme du XIXe siècle rénovée, arborant pelouse et grappes d'hortensias, est aussi un espace de 150 m2 très mal isolé, où tout fonctionne à l'électricité : chauffage, cuisinière, eau chaude. «On le sent passer sur la facture !» reconnaît-il. Alors quand, l'an dernier, le couple entend parler par des amis du défi «Familles à énergie positive» (1) lancé par la ville, ils adhèrent.
«On n'est pas du tout des militants écolos mais on s'est vite pris au jeu», résume ce père de trois enfants, âgés d'un à six ans. Le concept était «bon et simple»,et l'objectif «intéressant» : monter une équipe de quelques familles et tenter d'atteindre, globalement, au moins 8% d'économies d'énergie par rapport à l'hiver précédent. «Le tout en changeant simplement des habitudes et en adoptant des gestes simples, précise Frédéric Delhommeau, de Prioriterre (2), l'ONG qui a lancé cette opération en France en 2008. Pour faire baisser la consommation d'énergie, un poste de plus en plus important dans le budget des ménages français, nous avons voulu créer un cadre ludique afin de faciliter le changement de comportements : un concours d'économies par équipes d