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La natalité allemande toujours en panne

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Enfants . Malgré une politique familiale coûtant 200 milliards d’euros par an, il y a eu, en 2012, deux fois moins de naissances qu’en 1964.
publié le 10 novembre 2013 à 20h36

Les parents allemands sont plutôt chouchoutés : droit à une place en crèche inscrit dans la loi, salaire parental équivalent à 60% des derniers revenus versé pendant un an… Outre-Rhin, la politique familiale contient quelque 156 mesures qui représentent près de 200 milliards d’euros par an. Et pourtant, rien n’y fait : les Allemandes continuent de bouder la maternité. Elles sont 22%, entre 40 et 44 ans, à ne pas avoir d’enfant, soit 2 points de plus qu’en 2008, selon des statistiques officielles publiées en fin de semaine dernière. Sur une échelle plus large, avec 673 000 naissances l’an passé, les Allemandes ont mis au monde deux fois moins d’enfants qu’en 1964.

Le profil-type de cette femme sans enfant ? Elle a terminé un cursus de l'enseignement supérieur (30% des Allemandes de l'Ouest diplômées, âgées de 45 à 49 ans, n'ont pas d'enfant). Elle vit à l'ouest du pays (23% des Allemandes de l'Ouest, 15% de celles de l'Est) et dans une grande ville (Hambourg plafonne en tête à 30% d'habitantes sans enfant). «L'ampleur du phénomène des femmes âgées de 40 à 50 ans sans enfant explique le faible taux de natalité en Allemagne», note l'office fédéral des statistiques dans un rapport consacré au sujet, qui prévient : «si la fertilité des Allemandes n'augmente pas, le nombre des naissances chutera encore après 2020», lorsque les classes creuses des années 2000 seront en âge de procréer.

Travail. Pour relancer la natalité, l'All