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Libération
Décryptage

Adapter la façon d’adopter

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L’adoption devient quasi impossible pour les Français. Le gouvernement planche sur une réforme.
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publié le 24 novembre 2013 à 18h36

Désirs de maternité trop tardifs. Problèmes de stérilité en hausse. Près de 23 000 Français veulent adopter un enfant. Pas si simple. La filière étrangère se ferme de plus en plus, et, en France, l’adoption est dans une impasse. D’où l’urgence à trouver des solutions. Voilà des années qu’une réforme du système revient régulièrement sur le tapis. Les rapports s’entassent, rien ne change. Mais cette fois, la ministre déléguée de la Famille, Dominique Bertinotti, semble vouloir s’y atteler. Elle a choisi d’inclure un volet adoption dans son projet de loi sur la famille qu’elle présentera en Conseil des ministres avant les municipales de mars. Un groupe de travail doit lui rendre ses conclusions en décembre.

Sa présidente, la juriste Adeline Gouttenoire, a entre les mains un document extrêmement musclé : un «plaidoyer pour l'adoption nationale». Rédigé par cinq femmes qui toutes travaillent sur cette question à différents postes d'observation (psychologue, éducatrice…), il appelle à un changement radical. Parmi les pistes : encourager l'adoption simple, qui contrairement à l'adoption plénière n'efface pas les liens avec la famille biologique. Ça tombe bien : au ministère, on se dit prêt à promouvoir cette forme d'adoptio