«Pour nous, les fumeurs, les habitudes ont changé. Mais certaines choses sont restées les mêmes. Notre désir d'exploration, d'aventure.» Ce n'est pas n'importe quel pékin qui dit ça, mais l'acteur Stephen Dorff, dans une réclame pour des cigarettes électroniques de la marque Blu eCigs, dont il est l'ambassadeur.
Que l'acteur de Somewhere participe à une campagne de pub, pourquoi pas ? Dans la courte vidéo, diffusée aux Etats-Unis mais visible sur YouTube, on le voit vapoter avec, en fond, le panorama de New York. Puis il enchaîne sur sa vie de tous les jours : prendre un taxi, donner des interviews, sortir dans la rue, faire de la marche, fumer, avec des oiseaux qui passent dans le dos… (en gros, la vie de Stephen Dorff est comme la nôtre, mais en mieux). Il dit aussi : «Après tout, ce pays s'est fondé sur le libre arbitre. [Avec Blu eCigs] récupérez votre liberté.» C'est un petit nationalisme ricain qui agite cette campagne, mais dans sa version masculine, bien virile, couillue mais avec élégance.
Dorff a la peau burinée, une musculature volumineuse. Si ce n’est pas celle d’un Gym Queen, on n’est pas loin de John Wayne ni du mâle américain traditionnel, comme le notait récemment la performeuse Tracy Jeanne Rosenthal (1). Le cliché machiste veut que les hommes fument comme des pompi