Plus qu'un rapport, c'est une vaste réflexion conduite par 25 universitaires de renom. Un projet pour que le droit accompagne désormais les contours réels des familles d'aujourd'hui et de leurs enfants. Tous les enfants. Avec ce constat : ce sont eux les pierres fondatrices de la famille, et plus le mariage comme autrefois. Et ce postulat : il faut en finir avec la hiérarchie des filiations qui donne la primeur aux voies naturelles, que les experts nomment «procréation charnelle», alors que deux autres formes existent et ont droit à une «égale dignité» : l'engendrement avec un tiers donneur (sperme, ovocyte, embryons) et l'adoption. L'objectif ultime est que chaque enfant puisse avoir un accès plus simple à ses origines, quand la législation entourant le don de gamètes favorise le «ni vu ni connu», ou quand l'adoption plénière si encouragée s'applique à rayer des arbres généalogiques les parents biologiques.
Placards. Ce sont 350 pages d'analyses historiques et d'éclairages sur les législations de nos voisins, qui aboutissent à une longue liste de recommandations, pour que tous ceux qui ont un lien avec des enfants - qu'ils soient hétéros, homos, donneurs ou beaux-parents - aient une existence, une responsabilité. Au fond, l'esprit de ce texte revient à les sortir des placards où les institutions et le droit les ont enfermés. Intitulé «Filiation, origines, parentalité», cette somme est en ligne sur le site de l'Ecole des