«Un jour mon prince viendra ; un jour on s'aimera…» Et ? Même si n'est pas Blanche Neige qui veut. Demandez à des femmes (plus de 500), comme l'a fait l'Observatoire international du couple, de trousser un petit mot à l'attention du prince charmant, et les voilà qui foncent. Avec humour : «Hello prince, t'étais où pendant si longtemps ? Cela fait des années que je t'attends ! Grouille ! Et n'oublie pas d'acheter du pain en rentrant.» Avec dépit : «Hay, prince, je n'ai pas envie de t'attendre toute ma vie, je vais finir par me contenter d'un rival.» Avec impatience : «Mon prince, peut-être as-tu oublié de brancher ton GPS ? Mais moi je t'attends et ça me revient à 60 euros par semaine chez le thérapeute.» Ou encore avec rage : «Cher prince, tu sais bien que tu n'existes pas ! Laisse les petites filles tranquilles, va jouer très loin des contes de fées. Remballe ton cheval et arrive vite ou je bouffe ton poney blanc.»
De la chair à psy, toutes ces princesses en puissance ? La démonstration surtout que l'archétype du prince charmant n'a pas rendu les armes. Même si le mot «charmant» court moins les rues qu'au temps des frères Grimm. «Malgré les formidables progrès du féminisme, malgré une plus grande égalité homme-femme et les nouveaux modes de rencontre, notamment via Internet, ce stéréotype de l'amour perdure en chacun de nous», énonce le psychiatre Philippe Brenot, qui dirige l'Observatoire. A force de recevoir des femmes