Dans la nuit du mercredi 28 mai, deux femmes mariées, mettent en ligne un appel. Une quinzaine de lignes invitant à se manifester toutes celles, homosexuelles, hétérosexuelles, en couple ou pas, qui ont passé les frontières pour bénéficier d'une procréation médicalement assistée (PMA) afin d'enfanter. Un court texte (lire ci-dessous) pour affirmer publiquement et nominativement, via une pétition, qu'elles font partie des «fraudeuses», ces femmes aujourd'hui accusées d'avoir enfreint la loi pour fonder leur famille. En France en effet, la PMA n'est ouverte (et donc prise en charge) qu'aux couples hétéros souffrant d'infertilité, pouvant justifier d'au moins deux ans de vie commune et dont l'âge de la femme n'excède pas 43 ans.
En lançant ce manifeste depuis le Sud-Ouest, Marie, 32 ans, et Ewenne, 28 ans, ne s’attendaient pas à un tel succès. Elles espéraient 343 signatures, comme un clin d’œil au «manifeste des 343 salopes» qui, en 1971, avaient révélé avoir avorté, avant la légalisation de l’IVG.
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«Colère». En une semaine, plus de 400 femmes ont tombé le masque, souvent après des heures de réflexion, craign