Dites PMA pour toutes, et la France s’enflamme. Mais au fond pourquoi ces trois lettres font-elles à ce point l’effet d’un détonateur ? Les résistances sont multiples. D’ordre psy : qui va couper le cordon œdipien si on évacue le père ? De bon sens : un homme ne se réduit pas à son sperme. De morale judéo-chrétienne : une famille, c’est un mari, sa femme et leurs enfants. Examen d’un échantillon de questions qui valent d’être examinées, loin des dogmes.
Un acte qui coûte cher ?
La France est l'un des rares pays qui prend en charge à 100% le traitement de l'infertilité des couples hétéros. Le coût de la stimulation ovarienne peut atteindre 500 euros par cycle, sans compter toutes les consultations nécessaires (gynécos, échographes), les gestes médicaux (insémination, FIV et autres techniques). Le coût est donc conséquent : autour de 2 000 euros a minima. L'Académie de médecine vient d'étudier la question de son ouverture aux lesbiennes et aux célibataires, ce qui implique un donneur de sperme. Elle souligne que «le bénéfice de l'assurance-maladie est par principe lié à un état pathologique». Mais rappelle qu'il existe des exceptions : la contraception et l'IVG. En cas de non-remboursement de ces nouvelles PMA, et par souci d'une «discrimination par l'argent», elle propose de supprimer le recours systématique à la stimulation ovarienne si le cycle de la femme fonctionne bien. Comme font les Belges et les Danois.
Est-ce que la GPA va suivre ?
Si on ouvre la PMA aux lesbiennes, si on leur permet légalement de procrée