Ça ressemble presque à du stand-up. Où des participants, micro à la main, face au public, débitent leur tchatche avant que le gong sonne la fin de leur prestation. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un concours de jeunes comiques mais d’une compète de grosses têtes. Ici, les concurrents sont tous des doctorants. Et ne balancent pas de vannes mais présentent en trois minutes tout rond leurs travaux de recherches devant un jury d’universitaires, de journalistes, de représentants d’entreprises, et un amphi rempli de néophytes. Ce mardi soir à Lyon se tient la première finale nationale du concours intitulé «Ma thèse en 180 secondes». Ils sont quinze thésards, tous champions de leurs régions, dans des matières allant de la biologie au droit en passant par la littérature, à s’affronter dans ce concours minute de vulgarisation scientifique.
«Obscur». Lancé cette année pour la première fois en France par le CNRS et la conférence des présidents d'université (CPU), ce challenge est une déclinaison du «Three minute thesis», créé en 2008 à l'université du Queensland en Australie et repris depuis 2012 au Québec. «L'objectif est de partager de manière ludique le travail des chercheurs qui est souvent obscur pour le grand public, explique Brigitte Perucca, directrice de communication au CNRS. Le doctorat et ses huit années d'études est très mal connu en France. On se le représente mal ou de manière caricaturale.»
C'est vrai que le doctorant, on