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Tactile

Smartphones : je peux pas, je suis au combiné

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Les saynètes de Judith Aquien décrivent avec humour les dépendances au téléphone portable.
On vérifie en moyenne son téléphone 150 fois par jour. (Photo Patrick Bernard. AFP)
publié le 12 juin 2014 à 18h46

Il y a celui qui flashe son repas à tout va et finit par manger froid. Celle qui vérifie son maquillage sur son miroir électronique. Ceux qui se transforment en agence AFP, dopés à l'actu. Ceux qui l'embarquent aux toilettes pour jouer à Candy Crush sur le trône. Et d'autres qui cherchent leur prochain plan cul ou sextotent en réunion. Ces drôles de pratiques téléphoniques, ces habitudes parfois absurdes pour lesquelles on dégaine son smartphone, Judith Aquien les a compilées. Dans Peut-on vivre sans smartphone ?, cette architecte web, passionnée de linguistique, dresse un état des lieux des usages qu'on fait de nos téléphones portables. «On continue d'imaginer que dans le futur, on sera assisté de robots, un peu comme R2D2, qui feront tout pour nous. Mais ces robots existent en fait déjà ! Le smartphone est devenu notre meilleur ami, notre meilleur allié. Il est à la fois un entremetteur, une boussole, une calculatrice, notre photographe, un coach, un juke-box ou une Maïté portatifs…»

«Vitrine». Elle décrit, dans de rigolotes saynètes inspirées de ses amis, de sa famille et d'elle-même, drôlement illustrées par Quentin Vijoux, comment on sous-traite à ces téléphones toute une série de tâches. Comment «on baisse la tête plutôt que de lever les yeux» pour vérifier la météo. Comment les parents sortent «une baby-sitter de leur sac» pour occuper les enfants. Ou comment, à force de selfies et de st