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Libération

Les faux tifs, c’est très couette

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Le marché de l’extension surfe sur une beauté qui assume les artifices, à condition de la jouer discrète.
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publié le 26 juin 2014 à 18h36

Cette crinière massive de la racine aux pointes, voluptueuse et encore dense dans les longueurs, on ne l’avait pas remarquée jusqu’à présent. Et cette natte tressée un peu lâche, c’est nouveau ? Et ce subit chignon boule, sans frange alors qu’elle en portait une hier, c’est curieux… Ce sont ses cheveux ? Non, des postiches. Mais très subtils. En cheveux naturels. Ce sont, oui, des extensions. La nouvelle manne du marché de la coiffure.

Le principe existe depuis très longtemps, essentiellement pour des VIP (Sofia Loren portait déjà celles que le coiffeur Alexandre lui réservait), mais sa démocratisation semble désormais achevée : les supermarchés vendent des mèches à clipper. Cette entrée de gamme (autour de 5 euros la mèche) en matière synthétique donne un résultat évidemment moins bluffant que du vrai cheveu posé par un professionnel. Surtout, la femme qui utilise ces postiches doit les déclipper le soir venu, alors que celle qui peut y mettre le prix (plusieurs centaines d’euros) aura beau s’arracher les cheveux, ça tient. Des extensions, collées mèches à mèches, peuvent endurer trois à six mois de brushing quotidien. Magique.

Canons. Une fois averti, on en voit partout. Dans les magazines en version super glamour, sur la tête d'actrices du monde entier, sur les podiums des défilés, dans les pubs pour shampooings et colorations, et aussi dans la rue, le métro… partout.

La tendance lourde est à la volupté. L’excentricité capillaire façon A