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Libération
Au fil des plages (5/6)

Copacabana, bac affable

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Le haut lieu brésilien des strings et pectoraux est conforme à la carte postale.
publié le 30 juillet 2014 à 18h06

De loin, on ferme les yeux et on imagine la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro. De près, on les ouvre et ce que l’on découvre est en tous points identique à la carte postale : des palmiers, une longue promenade, des athlètes qui galopent et des installations sportives pour gonfler les pectoraux. Au milieu du décor, des touristes. Avec la Coupe du monde, ils sont plus que nombreux. Sur le sable, garçons et filles jouent au foot ou au volley. D’autres bronzent, se baignent. La pudeur est lointaine, le string banal.

Bières. Il fait beau aujourd'hui, environ 30 degrés en plein hiver. Bientôt 15 heures, la plage est animée. Les vendeurs de boissons et de tee-shirts slaloment entre les serviettes. Marcel noir, moustache, épaisse tignasse ébouriffée, Charles, un dandy gaulois venu d'Indre-et- Loire, est affalé sur sa serviette bleue. Il turbine à Rio depuis quelques mois et va tremper ses gros doigts de pied dès qu'il en a l'occasion. Ce plasticien se remémore sa première impression : «Copacabana ? C'est comme à la télé. Les grosses vagues, les collines qui bordent la baie et, surtout, les jolies filles.» Charles mate timidement ses voisines, deux Brésiliennes. String noir pour l'une, rose pour l'autre. Elles se prennent en photo, rigolent à voix haute. Lui se rince l'œil derrière ses lunettes embuées. Ici, c'est autorisé, même si elles sont avec deux mecs allongés qui descendent des bières sans broncher. Charles philosophe : «C'