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Fouette, cocher !

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Promène touristes (2/6). Une fonction très à cheval sur le romantisme.
publié le 17 août 2014 à 18h06

Franchement : comment Paris, capitale mondiale du romantisme, a-t-il pu oser, pendant tant d'années, ne pas proposer de promenades en calèche à ses visiteurs ? On se le demande… Sur les photos du site de Paris-Calèches, les chanceux qui se sont offert ce tour de manège ont le sourire béat du bonheur. Peu sensible à cette émotion, et pas même à la conquête de la part de marché des amoureux en voyage, le préfet de police a surtout vu dans l'équipage un enquiquinement de plus dans la circulation parisienne. En 2006, au bout de «quatre ans de discussions» et un «avis négatif qui n'était qu'un avis», Philippe Delon a passé outre, posé son premier attelage sur le bitume parisien et hue cocotte…

Le propriétaire-fondateur de Paris-Calèches n'a pas provoqué le grand embouteillage. «Je passe plutôt bien dans la circulation. J'ai quand même 7 000 heures sur une calèche et 45 000 kilomètres au compteur !» La flotte de la maison comprend trois équipages, dont un modèle Cendrillon, «très bien pour les mariages» et sans risque de transformation en légume.

A 80 euros la demi-heure, le déplacement n'est pas donné-donné mais bon, on n'est pas dans la logique du pass Navigo. Philippe Delon a ses clients chouchous : «Les Anglo-Saxons aiment ce côté romantique, ils sont très friendly Grâce à un habile partenariat commercial, les passagers peuvent trouver dans le carrosse champagne et macarons. Les Américains adorent. Les Chinois et les Indien