Evidemment, il faut avoir encore envie de se trémousser sur Alexandrie, Alexandra, Born to Be Alive, les Démons de minuit, ou les Sunlights des tropiques. Soit les hits des discothèques de France, d'après une enquête de la Sacem (1) publiée à la veille de l'été. Des titres indéprogrammables, au risque de perdre sa clientèle. Et de fermer boutique. Quelque 2 000 boîtes ont disparu en trente ans, soit une sur deux, assure la Sacem. La programmation musicale n'est sans doute pas seule responsable. L'interdiction de fumer et la répression de l'alcool au volant ont modifié les habitudes.
C'est vrai aussi que la perspective de s'entasser à plus de 1 000 dans un «complexe nocturne» qui rameute à 200 kilomètres à la ronde n'est plus du goût de tous. Et depuis que des applications permettent de trouver dans son périmètre un partenaire de jeu, les boîtes ne sont plus seules à former des couples pour des pas de deux. C'était pourtant leur vocation, héritée des bals. Alors, puisqu'en vieillissant on ne retient que le meilleur, revenons quelques instants sur un dancefloor clignotant, 4 whiskies-Coca dans le nez et une furieuse envie d'aller jusqu'au bout de la nuit. Oui, ça avait du bon, les virées en boîte. En plein air au bord de plage ; collés-serrés sur des poufs violets, à se rouler des palots expérimentaux ; en nage ou en soirée mousse ; à l'écart des spots pour des étreintes en tout genre. A nos premières fois.
Luc, 53 ans «Coton»
«Quand j'avais 16 ans, les Wonderbra