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Mode de vie

L’e-cigarette, vapeur au poing

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En l’absence de législation claire, les vapoteurs, livrés à eux-mêmes, inventent leurs règles.
Des principes de courtoisie apparaissent : demander aux collègues si on les gêne, ne pas vapoter au visage des gens... (Photo Albert Facelly )
publié le 4 septembre 2014 à 18h36

C'était la semaine dernière. Cécile faisait des courses dans sa supérette habituelle. «Un gars vapotait dans la queue alors que le magasin était blindé de monde. Même si sa cigarette électronique était sans odeur, ça nous enfumait tous, s'agace la quadra. Mais personne n'a râlé, on ne savait pas trop si c'était permis ou pas…» Amélie, elle, parle de ce collègue, qui lui souffle dessus ses vapeurs de fraise toute la journée au bureau. En train de bouquiner pendant un trajet en tramway, Maxime s'est retrouvé en pleine brume : «J'avais un vapoteur à côté de moi, et sa fumée tombait pile sur les pages de mon livre.»

Malotrus les vapoteurs ? Plutôt un peu perdus. Où peuvent-ils tirer sereinement sur leur engin ? Dans les transports, c’est niet (Air France l’interdit depuis 2011), même s’il a fallu cet été quelques rappels à l’ordre à bord d’avions ou de trains. Mais partout ailleurs, un gros smog plane au-dessus de leur tête. Fin août, l’Organisation mondiale de la santé a recommandé d’interdire le vapotage dans les lieux fermés. Et, à la fin du mois, le ministère de la Santé doit se prononcer.

Dans plusieurs bibliothèques, comme celles de l’université de Picardie ou de Saint-Lô (Manche), c’est déjà le cas. Idem dans des bars et restaurants où un écriteau précise que la vapeur n’est pas la bienvenue. Dans certaines entreprises, des coins vapoteurs ont déjà été mis en place. Mais quid des galeries marchandes ? Des parcs ? Du bowling ? De la cantine ? De la