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Libération

C’est pas ma faute à moi

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Selon un sondage, 96% des Français reconnaissent maltraiter l’orthographe et la langue de Molière. Une souffrance pour beaucoup.
Un exemple de faute dans les médias relevé par le site Bescherelle-tamère. (Photo DR)
publié le 7 septembre 2014 à 18h26

Bien sûr, il y a ces farceurs du site Bescherelletamère.fr, qui vous épinglent ceux qui, en ce mois de septembre, fourchent avec leur plume et vous souhaitent «une bonne rentrer». Il y a également les joueurs. Ces quelque 300 à 400 Français qui se ruent tous les jours sur le compte Twitter de «1fauteparjour», avides de débusquer la bévue dans une phrase d'actualité mitonnée par l'agrégé de lettres modernes Bruno Dewaele. Forcément, il y a les gueulards, comme le grammairien Jean Maillet, qui balance un gros Langue française : arrêtez le massacre ! (1) en ajoutant «syntaxe, priez pour nous». Mais il y a aussi et surtout ceux qui souffrent.

Garce. Angoissés comme un gardien de but au moment du penalty à l'idée de faire une faute, tant l'orthographe - et le français en général - est une garce. Une traîtresse capable de vous plomber une moyenne, vous planter un examen, vous flinguer une demande d'emploi, vous déconsidérer, vous pousser à renoncer à l'écrit. Alors, pas surprenant qu'en cette rentrée (des élèves mais aussi de tous les autres), l'orthographe reste une grande préoccupation, comme le confirment deux sondages publiés coup sur coup. Selon Ipsos (2), 98% des Français estiment qu'écrire sans fautes est important, voire très important dans la vie professionnelle et de tous les jours, et 88% s'indignent de trouver des erreurs dans des courriers administratifs, les sites des entreprises…

Et ce n’est pas tout, aj