Dans un arrêté en date du 3 juillet, la préfecture de police a décrété l’ouverture, dimanche 21 septembre, de la saison de la chasse à tir et de la chasse au vol dans le département de Paris.
«C'est une tradition», commente Didier Gavens, directeur de la Fédération interdépartementale des chasseurs d'Ile-de-France. «Rien n'interdit de chasser à Paris».
Dans les faits, l’arrêté constitue surtout un héritage du passé, qui n’a plus lieu d’être depuis 2005. Avant la loi du 23 février 2005, restaurateurs et bouchers parisiens devaient en effet attendre le jour officiel d’ouverture de la chasse dans la capitale pour pouvoir commercialiser légalement du gibier fraîchement tué.
«Depuis l'entrée en vigueur de la loi, la vente de venaison est libre toute l'année pour les mammifères licitement tués à la chasse», explique Eva Faure, docteur vétérinaire à la Fédération nationale des chasseurs (FNC).
Une tradition
Dans les grands restaurants parisiens, on continue cependant d'attendre le jour J pour concocter des plats à base de gibier, tradition et qualité obligent. Le reste de l'année, il est en effet difficile, et pour cause, de trouver du gibier qui ne soit ni importé ni surgelé. «J'ai toujours vendu du gibier à la saison du gibier, c'était très attendu il y a trente ans et aujourd'hui c'est encore plus attendu», s'enthousiasme Alain Dutournier, chef étoilé du «Carré des Feuillants», dans le 1er arrondissement de Paris.
Premier pays cynégétique d’Europe, la France com