Le gouvernement va-t-il flanquer un méchant coup au congé parental des femmes ? S’achemine-t-on vers un peu reluisant tour de passe-passe incitant les pères à prendre ce congé tout en espérant qu’ils n’en feront rien, comme le clament déjà certains ? Difficile de répondre, tant il y a du flou sur la toilette que le gouvernement compte imposer à ce vieil acquis créé en 1977 pour les femmes travaillant dans des entreprises de plus de 200 salariés, ouvert aux hommes en 1984.
Seules annonces concrètes, lundi soir : le congé parental sera porté à un an (contre six mois aujourd’hui) pour un premier enfant. Pour les suivants, l’enveloppe globale restera de trois années. A partager dans une stricte égalité entre le père et la mère, ce qui réduirait de fait le congé de la mère à dix-huit mois ? La nouvelle donne sera-t-elle moins tranchée et s’en tiendra-t-elle au dispositif prévu dans la loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes votée début août ? Selon ce texte (dont les décrets ne sont pas encore publiés), l’enveloppe de trois ans (à compter du deuxième enfant) était maintenue, mais à condition que le père appuie sur pause durant six mois. Ce qui, de fait, réduit la durée maximale pour les mères à deux ans et demi.
«Il y aura un équilibre à trouver entre le temps de congé parental pouvant être pris par chacun des deux parents», s'est contentée d'expliquer la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, précisant avoir prévu des discussions avec le Parlement ava