Certains optent pour la simplicité. Sous un arbre ou dans un pré. D'autres se la jouent à l'américaine, avec une armée de demoiselles d'honneur. Ou carrément façon extrême en haut d'une montagne. Se marier, oui. Mais à leur manière. Frustrés par l'expéditive mairie, et le manque de solennité avant la pièce montée, de plus en plus de couples célèbrent leurs épousailles au cours d'une cérémonie laïque. «Ces fêtes en partie importées des Etats-Unis ont émergé en France il y a une quinzaine d'années, note la sociologue Florence Maillochon, chercheuse au CNRS. Les couples qui se pacsaient n'avaient aucune célébration pour marquer leur engagement.»
Difficile d'évaluer le nombre de couples qui, une fois unis «au nom de la loi», s'en vont échanger leurs alliances hors des circuits tradis. Mais ce public est large. Selon Nolwenn Marchal, organisatrice du tout premier salon consacré au phénomène, qui s'est tenu le week-end dernier à Paris, ces cérémonies sont plébiscitées par «des athées, des homos, des divorcés, des personnes de religion différentes ou qui ne veulent pas "faire semblant" à l'église». Elle-même«officiante» dans le jargon, a célébré 17 unions cet été. Les blogs pour glaner des conseils et les sites proposant des célébrants se multiplient.
Le phénomène épouse à merveille la tendance de la noce ultrapersonnalisée. «Longtemps, le mariage a été un ticket pour vivre ensemble, les mariés n'avaient pas d'attentes sur le côté céré