En 1970 : miracle de la techno, il suffit de faire pipi sur une bandelette pour savoir si l’on est enceinte. Depuis, on peut s’autotester tranquillement chez soi pour connaître sa période d’ovulation, son taux de glycémie, son taux d’alcool dans le sang, ou même débusquer une infection urinaire.
2014 : il suffit de prélever un bout d'aliment, de le mélanger à un peu d'eau chaude dans un tube, d'y plonger une bandelette (encore), et, en moins de dix minutes, de découvrir si le plat testé est halal. Ou pas. Donc haram. Une blague ? Pas du tout. Oui, le premier test individuel capable de repérer la présence d'albumine porcine sérique (signe de la présence de porc) est né. S'il ne dit rien sur les méthodes d'abattage des viandes en présence, comme le reconnaissent ses concepteurs, il permet au moins aux musulmans d'éviter d'ingérer un aliment interdit.
Fine mouche. Décidément de plus en plus fort, ce test a déjà un petit frère, capable, lui, de détecter la présence d'alcool dans une boisson à une concentration supérieure à 0,02% (la limite appliquée en Arabie Saoudite, qui correspond au seuil de tolérance le plus strict pour qu'un produit soit considéré halal). Et puis tant qu'on est à plonger ses petites bandelettes dans la nourriture, débarque en cette fin de semaine un premier lot de kits individuels destinés à repérer la présence d'aliments auxquels de plus en plus de gens sont allergiques ou intolérants : le soja, l'œuf et le lai