Leurs histoires de couple et de vie sont différentes - et uniques. Mais Didier, Dominique et Fabrice sont pères, totalement. Et différemment de leur propre père. Tous trois sont passés, avec la mère de leur(s) enfant(s), et leur(s) enfant(s) eux-mêmes, devant l’objectif d’Hélène Alice. Depuis vingt-quatre ans, celle-ci photographie des couples «enceints» quelques jours avant l’accouchement et les rephotographie avec leur(s) bébé(s) (car il y a des jumeaux) quelque temps après. Les rituels sont désormais installés, la photo torse nu en fait partie. Peau contre peau, père, mère et enfant(s).
«Bidon». La première femme enceinte qu'Hélène Alice a photographiée était sa grande sœur. Depuis, 432 familles sont passées devant son objectif, dévoilant une partie de leur intimité corporelle. De façon surprenante peut-être, la nudité n'est plus vraiment un problème. Les générations actuelles n'hésitent plus à exhiber ce que les précédentes masquaient sous d'amples robes. «Depuis vingt ans, ça y est, les femmes montrent leur ventre, observe la photographe. Mais étrangement, il y a des moments où la pudeur revient, je ne peux pas expliquer pourquoi, pendant deux ou trois mois, les couples vont me dire : "Pas torse nu !" C'est sinusoïdal, et les hommes plus que les femmes, peut-être parce qu'elles se sentent habillées de leur ventre et ont envie de le mettre en valeur. J'ai moi-même posé pour des photographes quand j'étais enceinte, je me s