«Eh casse-toi, pov Playmobil en talonnette !» ; «Qu'est-ce qu'elle me veut, la fesse d'huître ?» ; « Il a un problème, le falafel disgracieux ?» ; «C'est qu'il commence à me chauffer, le tueur de chaton !» Encore ? «Rambo de maternelle», «kyste infecté», «infâme raie du cul» et on en passe d'autres encore plus fleuries.
Pas facile de renouveler notre répertoire de grossièretés. De sortir des sempiternels «putain», «connard» et autre «enculé», salement connotés. Pour varier les noms d'oiseaux à se balancer, le tout jeune collectif féministe des Georgette Sand (1) vient de dévoiler les résultats de son concours d'injures «sexycool». Une compète sur Internet pour laquelle les participants étaient invités à se creuser afin «d'insulter sans discriminer».
«La grande majorité des insultes que nous utilisons sont dégradantes pour les femmes, pour les homosexuels…, rappelle Juliette Melba, animatrice du collectif. L'insulte marque notre inconscient. Parce qu'elle est destinée à humilier, à marquer l'infériorité, elle traduit une hiérarchie sociale et véhicule les équilibres de la société. En traitant l'autre de pédé, on sous-entend finalement qu'être homosexuel, c'est dégradant. Idem pour les femmes. Une société moins sexiste, moins homophobe, moins raciste, ça passe aussi par un travail sur les insultes.»
«Fin de série».Exagéré ? Selon un sondage réalisé par l'institut Harris en 2010, le juron préféré de