Ils flottent dans leurs bateaux de pirate dans les baignoires, se planquent dans les poches, se perdent sous le tapis, quand ils ne se font pas bouffer par un aspirateur. Ce sont ? Ce sont ? Il en sort quelque 100 millions d'exemplaires tous les ans. Leur population mondiale s'élève à 2,7 milliards d'individus. Du haut de leurs 7,5 centimètres sous la toise, ils affichent cette année quarante ans d'existence. Et ça, ça se fête. Alors comme le ressasse leur slogan, «en avant les histoires».
Il était une fois les Playmobil qui avaient deux papas. Le premier, Horst Brandstätter, rêva dans les années 60 de faire fortune avec le hula hoop, l'importa, connut un succès fulgurant… avant que le soufflé ne retombe. Il se jura alors «de ne plus être à la mode pour ne plus être démodé». Et de reconvertir son entreprise familiale, Geobra, en fabricant de miniatures qui durent. Des petites voitures ? C'est là qu'intervint le second père, Hans Beck, jeune mouleur plastique qui plaida pour des figurines. Ainsi naquirent, en 1974, les premiers Playmobil : un Indien, un ouvrier, un chevalier, qui se sont bigrement démultipliés.
Et ce pour le grand plaisir des petits Français (cœur de cible 4-7 ans, avec longue prolongation pour certains). Car oui, c'est sur notre sol (et non en Allemagne, son berceau) que Playmobil réalise l'exploit de devancer le géant danois Lego. «Avec les Lego, on veut construire en suivant la notice, explique Cécile L'Hermite, responsable marketi