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Libération

Elle se joue des règles

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Une expo aborde le tabou des menstruations. L’auteure commente.
publié le 9 décembre 2014 à 17h56

En Angleterre, certaines femmes appellent leurs règles «the curse», la malédiction. C'est le nom de l'exposition (1) pleine d'humour et de délicatesse que présente à Paris la photographe Marianne Rosenstiehl autour de ce sujet tabou et guère traité. «En peinture, en sculpture et en photo, il y a très peu d'images des règles, explique Marianne Rosenstiehl, qui a débuté à Libération. Cette absence de représentation est suspecte. C'est comme si ce phénomène, qui est pourtant naturel et récurrent pour la moitié du genre humain, était invisible.»

Si quelques travaux ont déjà été réalisés autour du thème - certains à base de sang menstruel, comme ceux de la Française Gina Pane -, Marianne Rosenstiehl ne «milite pas pour un passage en force» et encore moins pour la provocation. Dans ces 24 photos, ce sont toutes les angoisses, les croyances associées aux règles mais aussi la construction de la féminité qui sont interrogées de manière poétique et drôle. «Je suis consciente de la difficulté de penser ce sujet pour certains. J'ai voulu observer ce tabou, cette perception très négative afin de susciter une interrogation, d'ouvrir le champs des possibles. En espérant que les générations futures aborderont les règles de façon plus détendue.»

Visite guidée de l’exposition en trois clichés commentés par la photographe.

(1) «The Curse, la malédiction», jusqu’au 24 décembre à la galerie Le Petit Espace, 15 rue Bouchardon, 75010, Paris.

Les croyances

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