«Les plus beaux cadeaux ne sont pas forcément les plus gros», assure l'Agence de biomédecine. Pour encourager les dons de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes), insuffisants pour couvrir les besoins des couples infertiles, l'organisme public surfe sur l'esprit de Noël. Sa campagne «Donneurs de bonheur» (1), qui vient de commencer et qui va s'étendre sur quatre ans, soulève pourtant plus de questions qu'un simple présent de fin d'année.
Comment convaincre de donner, comment parvenir à toucher la part intime de soi qui peut se sentir concernée par l'infertilité ? Les donneurs sont à la fois monsieur et madame Tout-le-Monde et, en même temps, pas n'importe qui. Pour les atteindre, l'Agence de biomédecine a fait le choix d'un encart publicitaire dans deux journaux (le Monde et Direct Matin), puis de bannières sur des sites internet. Cette version numérique de la campagne n'est pas visible à chaque connexion mais seulement en fonction du profil des internautes. Sont repérés des gens jeunes et déjà parents, soit les prérequis pour pouvoir donner ses gamètes.
Contrepartie. Cette visibilité «ciblée» répond à des questions de budget, mais pas seulement. «Nous souhaitons susciter des candidatures informées», explique l'Agence de biomédecine. Mais ce choix peut se discuter, tant les besoins sont importants. Pas tant sur les dons de sperme : «Les besoins sont couverts», explique le professeur Domini