La France a-t-elle fait un grand saut dans la parité en ce qui concerne la garde des enfants après une séparation ? Euh… La «résidence» chez la mère reste prépondérante (75 % des cas). Et la fameuse garde alternée promue par une loi portée par Ségolène Royal en 2002 ? Elle a presque doublé dans les décisions de divorce entre 2003 et 2012, passant de 12 % à 21 %. Dans le détail, et sans surprise, la solution de la garde alternée est plus fréquente en cas de divorce par consentement mutuel, lorsque les parents ne sont pas mariés, résident dans la même ville et enfin, que les enfants ont plus de 6 ans.
Mais même en augmentation, cette option est loin d'être la règle. Ce que déplorent de plus en plus fortement certains hommes depuis quelques années. Les plus intrépides ont ainsi escaladé des grues, tandis que les plus radicaux n'hésitent pas à crier au «papartheid» ou à l'«aliénation parentale». Vraiment ? Les opposant(e)s à une garde alternée systématique (comme au Québec) font vertement remarquer que dans 80 % des cas, c'est le couple (dont le père) qui a décidé d'un commun accord de fixer la résidence principale de l'enfant chez la mère. Quant aux féministes, elles soulignent l'importance de faire du cas par cas, eu égard aux chiffres des violences faites aux femmes.