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Libération

Stabilité : union-désunion-union…

publié le 15 décembre 2015 à 18h06

Adeptes des longs fleuves tranquilles, il va falloir s’y faire : remous et noyades sont désormais légion dans le couple. Ainsi, alors qu’entre 1993 et 1996, 155 000 couples entre 25 et 45 ans se sont séparés chaque année, seize ans plus tard, leur nombre bondit à 253 000. Ce qui, pour François de Singly, traduit la montée en puissance d’une nouvelle vision de la relation amoureuse, «dans laquelle la satisfaction est considérée comme une exigence à laquelle chacun a droit».

Se séparer ou divorcer est désormais plus facile, y compris pour les femmes, plus indépendantes financièrement depuis la fin des années 60. Bon à savoir : l’Insee a constaté que «le risque de rupture est plus élevé au cours des quatre premières années de cohabitation». Mais même si on se sépare plus qu’avant, on se recase et on se réinstalle aussi à deux plus facilement : les Français nés dans les années 70 sont ainsi deux fois plus nombreux (22 %) à avoir vécu au moins deux fois en couple que ceux nés dans les années 50. Enfin, sans surprise, retrouver une «moitié» est plus aisé quand on se sépare jeune : jusqu’à cinq fois plus simple pour une femme qui rompt entre 25 et 34 ans qu’après 45 ans.