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Libération

Sugarland, pratiquante au Canada et aux États-Unis «le vide total se fait dans mon esprit»

publié le 14 avril 2016 à 20h31

«Je pratique la méditation orgasmique en privé ou dans des cercles de New York ou de Los Angeles. La différence, c'est que dans les cercles OM, on est un peu plus encadrés, puisqu'il y a des horaires précis et qu'on peut planifier nos partenaires à l'avance. Certains strokers sont tellement demandés qu'il faut planifier deux semaines à l'avance avec eux. En OM privées, on a plus de latitude, on peut discuter entre deux séances, on lève la main si on n'a pas de partenaire, et on voit qui lève la main aussi. Puis on se met dans le nid et on "OMe".

«Pendant quelques années, les "OMers" avaient un site web privé avec un mot de passe. C'était génial, parce qu'on pouvait voir qui se trouvait où. Donc lorsqu'on voyageait, c'était facile de contacter les gens pour planifier des séances. Au fil du temps, j'ai amassé les coordonnées de plusieurs strokers avec qui j'aime bien "OMer", et je peux les contacter soit par SMS, soit par Facebook. A Los Angeles, au début de ma pratique, je OMais six à sept fois par semaine. Tous mes sens étaient en éveil, c'était génial. Il y a des OM houses dans certaines grandes villes. Il y a deux séances tous les matins, et on peut aussi aller le soir au centre One Taste de la ville (organisation qui enseigne cette pratique). J'ai vécu quelques mois dans la OM house de Brooklyn.

Les sensations peuvent se trouver au niveau du clitoris, mais pas toujours. J’ai parfois des fourmillements, des décharges électriques dans le corps, des frissons, des images, de la lumière, des pulsations au niveau du troisième œil. Mais ce que je préfère, c’est quand mon cerveau se remplit d’une substance cotonneuse et que le vide total se fait dans mon esprit. C’est l’état de silence mental. Et tout cela en seulement quinze minutes.»