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Libération
C’est quoi le bonheur ? (9/15)

Jimmy Golaz : «Vivre ma vie comme je l’entends, selon mes goûts, sans condition»

Tout l’été, ils se relaient pour nous donner leur définition. Ce jeudi, le réalisateur Jimmy Golaz reprend le flambeau de Pierre Frolla avant de le transmettre à Jean-François Julian.
Le «petit» pas de l'homme sur la lune le 21 juillet 1969. (Photo AFP.)
publié le 16 août 2017 à 17h36

«Avant qu’on me pose la question de savoir ce qu’est le bonheur, je n’y avais jamais vraiment réfléchi. C’est pourquoi j’ai eu un peu de mal à le décrire. Aujourd’hui, je pense que c’est une manière d’être qui nous définit et que nous développons chaque jour. Je ne cherche pas forcément le bonheur, ou à être heureux, ce n’est pas un but en soi. Je préfère vivre ma vie comme je l’entends, selon mes goûts, sans condition. Il s’exprime quand je suis fier de moi, fier de ce que je fais et de ce que je suis, sans que l’on m’impose d’être quelqu’un. Pour certains, il dépend parfois d’un endroit spécial, de l’exercice d’un métier, ou d’une situation sociale. Ça y contribue peut-être, mais je pense qu’on doit être libre d’évoluer sans dépendance pour nous freiner, au même rythme que nos envies ou que l’évolution de nos pensées. Petit, on s’amuse à ressembler à des héros de films, de dessins animés, ou des personnes célèbres. En grandissant ce jeu de mimétisme persiste, il nous donne l’illusion d’un idéal à atteindre. Est-ce que je suis le seul, enfant, à avoir voulu jouer mon propre rôle ? Je ne comprends pas pourquoi en grandissant, ce désir de vouloir créer son idéal sans rentrer dans des cases se transformerait en arrogance. Avoir peur d’être soi-même ne peut qu’imposer des limites à notre bonheur, non ? C’est donc cette manière d’être, fidèle à soi-même, vivre comme on l’entend qui définit mon bonheur. Demain, les expériences que je vivrai changeront peut-être ma vision du bonheur. Et c’est aussi pour cela qu’il est différent pour chacun de nous. Si je devais le définir en une phrase, le bonheur serait de « n’avoir besoin de rien d’autre qu’un sourire. » La personne qui selon moi est capable de donner sa propre définition du bonheur est Jean-François Julian, un réalisateur et photographe, auprès de qui j’ai eu la chance d’apprendre beaucoup de choses. On ne partage peut-être pas exactement la même définition, mais je sais que l’on se rejoint sur un point : il fait ce qui lui plaît et il ne dépend de personne, il vit.»