Menu
Libération
rencontre

«Une civilisation qui nous parle»

Article réservé aux abonnés
Grandes destinationsdossier
Dossiers liés
Florence Maruejol est égyptologue et auteure de plusieurs ouvrages sur l’Egypte.
(Dominique escartin / in L’Egypte intime)
publié le 1er février 2008 à 15h26

Quel est votre regard sur cette civilisation?

C’est une civilisation attachante, avec un véritable art de vivre. Bien sûr, nous en avons une image idéalisée : les peintures, les hieroglyphes, les objets… Tout ce qui est parvenu jusqu’à nous vient de sources royales ou de grands personnages. Mais on retrouve quand même une certaine morale ; qui fait que l’on respecte les subalternes, les gens modestes ; que la femme a un rôle à jouer. Elle peut par exemple témoigner en justice.

Qu’est ce qui explique l’engouement pour l’Egypte ancienne?

Ce qui est diffférent des autres civilisations, c’est quelle nous parle. Pas besoin d’aoir un doctorat pour comprendre et apprécier toutes ces scènes de la vie quotididienne. C’est une civilisation très accessible. Je pense parexemple aux Mayas qui sont tout à l’opposé. On n’arrive pas à décoder leur écriture, on peine à comprendre leurs symboles, leur mode de vie… Même leur art est souvent hermétique. Ici, tout est compréhensible.

Et cette civilisation a duré des millénaires…

Ce qui est admirable, c’est en effet sa. Elle débute en 3100 avant JC et les derniers hieroglyphes datent de 396 après JC. Cela s’explique par le fait que tout est très ritualisé, très codé. Ce qui a permis au système de se maintenir à travers les siècles, jusqu’à la chute de l’empire romain.

Votre rapport aux Egyptiens?

J’aime les gens, leur résignation. Ce n’est plus un peuple guerrier. Ils sont habitués aux