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Parcs

Bienvenue chez les fous du Puy

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C'est pas Dieu possible. Ces barbares de Vikings sans foi ni loi (la preuve, ils croient en Odin et Thor) m'ont foutu les restes vénérés de Saint Philibert à la flotte, en attaquant de braves villageois chrétiens lors d'un mariage quelque part en Vendée et autour de l'an Mil...
( seblinux78 / Flickr)
publié le 16 juillet 2008 à 4h19

Avec force fumée, drakkar surgissant des profondeurs de la rivière artificielle sous le donjon (en flammes), moult bêtes sauvages (loups, aigles. on en est friand là-bas parce que tu vois c’est l’incarnation de la liberté sauvage et, euh, parfois de la domination et du pouvoir), et Vierge du Puy du Fou (c’est bien là qu’on est) réclamée en renfort.

Premier spectacle auquel on assiste dans ce parc à thèmes historique, créé il y a trente ans par Philippe de Villiers, patron du MPF et président du conseil régional de Vendée. On ne se méfie pas encore de cette «machine à remonter le temps».

Barbares. Les Vikings, écrit comme tous les autres spectacles par le susdit, dure une demi-heure : comme tout le reste, c’est bien rôdé, techniquement impec, pas un fil qui dépasse et «comment qu’y fait Philibert pour respirer dans l’eau», demande le jeune Killian à notre droite ? Parce que revoilà Philibert qui sort de son sarcophage (perruque comme les autres, façon Clavier dans Les Visiteurs) ; ces saloperies de barbares sont esbaudis, genou à terre, conversion, échange viril de chef, bons chrétiens, musique grandiloquente et hop, faut y aller, on a «bataille du donjon». On ricane quand même un peu en sortant car «Philippe» (comme l’appellent les 3 000 bénévoles qui assurent le spectacle, car ici tout le monde s’appelle par son prénom et se tutoie vu que c’est comme une grande famille qui partage les mêmes valeurs de cette Vendée archétypale, manichéenne, r