New York ? San Francisco ? West Hollywood ? Non, Tel-Aviv, où le peuple hébreu a construit une «capitale gay» – enfin une sorte de capitale, la vraie étant à Jérusalem. Dans les années 30, quand la ville blanche à l'architecture Bauhaus (1), rêvée par les immigrants juifs d'Allemagne, s'est élevée sur les dunes de sable, tournant le dos à la Méditerranée (les intellectuels d'Europe centrale se méfiaient de la mer), les sionistes idéalistes ne pensaient pas à faire la fête mais à créer une société modèle collectiviste. Aujourd'hui, les immeubles ronds et délabrés du Bauhaus, longtemps abandonnés, sont protégés de la destruction depuis que l'Unesco a décrété, en 2003, que l'ensemble urbain et historique Tel-Aviv-Jaffa est un «héritage culturel mondial». Enfin réhabilitées, ces bâtisses sont du dernier chic, les trottoirs de Tel-Aviv ont moins de trous, les cafés servent de vrais expressos, on trouve les meilleurs sushis du Proche-Orient et, comme disent fièrement ses habitants, «Tel-Aviv est la ville qui ne dort jamais».
Avant votre week-end, vous pouvez déjà entrer dans la Bulle –?la jeunesse de Tel-Aviv est accusée par les Israéliens de vivre dans une bulle d’insouciance et de refus de la réalité du pays?– en regardant des films cultes en DVD. A commencer par The Bubble bien sûr, d’Eytan Fox et Gal Uchovsky, où le héros a une histoire d’amour avec un beau Palestinien. Les deux cinéastes sont le couple symbole de la culture gay telavivienn