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Les versants oniriques

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Les grands mythes de la culture alpine en version inspirée.
(Louise Lemettais / Flickr)
publié le 11 janvier 2013 à 19h56

Il y a quelques années, Libération publiait un hors-série titré «Pourquoi écrivez-vous ?» dans lequel il demandait à des auteurs ce qui les motivait chaque jour devant leur machine à écrire. Les réponses allaient de quelques mots - «Bon qu'à ça», signé Samuel Beckett - à plusieurs pages, mais toutes disaient peu ou prou qu'écrire est, pour un romancier, aussi naturel et vital que l'air que l'on respire.

François Damilano, guide de haute montagne, alpiniste et auteur, aurait pu appeler son ouvrage «Pourquoi grimpez-vous ?» tant le parallèle avec l'écriture est ici frappant. Escalader les plus hauts sommets, braver le froid et l'altitude, se perdre sur des voies inaccessibles est une évidence pour tous les mordus de la montagne. «Pourquoi gravir l'Everest ?» demanda il y a près d'un siècle un journaliste américain à George Mallory, pionnier de l'ascension du toit du monde. «Parce qu'il est là», répondit l'alpiniste dans un moment d'énervement. La phrase, qui fit le tour du monde, résume la pensée de bon nombre de «summiters».

Pour mettre des mots sur sa passion, François Damilano a demandé à une quarantaine d'écrivains, journalistes, alpinistes ou universitaires de revisiter quelques grands mythes de la culture alpine. Car, dès lors que l'on s'approche des neiges éternelles, il s'agit bien de mythes et de légendes, de quêtes, d'épopées et de drames aux frontières de la vie et du monde des hommes. D'où cette succession de petits textes