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Exposition

Et il est où Leonardo?

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A l'occasion des derniers jours de l'exposition parisienne sur le Titanic, retour à Cherbourg qui présente également une rétrospective de la traversée
(dr)
publié le 13 septembre 2013 à 9h49

«Non, il n'y a pas Leonardo Di Caprio. Désolé. On a voulu donner une autre référence avec un film des années 60…» Clémence Farrell, scénographe d'une exposition double sur l'immigration et les derniers jours du Titanic, assume en riant ses choix. «Il n'y a pas non plus de collection ou d'objets repêchés sur l'épave. C'est une chance finalement car cela permet de rentrer dans une histoire, de créer une atmosphère…» C'est donc à travers des films et des animations interactives, projetés sur les murs de l'immense salle des bagages art déco de la gare maritime de Cherbourg, que sont évoqués le départ et l'arrivée en Amérique des migrants. Plus de 50  millions de personnes en moins d'un siècle, «le plus grand exode de l'Humanité», renchérit Bernard Cauvin, président de la Cité de la Mer à l'origine du projet. «Tout cela a des résonances très contemporaines.»

On feuillette donc le passeport d'un candidat au grand départ, on fouille virtuellement dans son maigre bagage, on laisse s'égrener la liste des passagers du Titanic embarqués à Cherbourg. Si la vie des «première classe» nous est bien connue, on sait moins que nombre de Syriens et Libanais peuplaient les cabines de l'entrepont. 40  nationalités étaient présentes sur le bateau. «Des gens chassés par la misère mais aussi les pogroms et la guerre. C'est vraiment émouvant», conclut Bernard Cauvin.

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